24/11/2015

24 novembre 2015

 

Depuis le vendredi 13 novembre, l’horizon était bloqué, et comme « ensangloté » (si joli lapsus de F. Hollande lors de son discours devant les maires de France), … la douleur, la menace confuse, la peur aussi … mais aussi l’envie de vivre !

Et alors ce fut notre sortie ALO autour de l’ile de Nantes, une bonne trentaine d’aloïstes qui ensemble, c’est comme ça que nous vivons nous autres, se retrouvent par cette introuvable journée de dimanche 22 novembre avec les amis rameurs d’Hennebont.

Dans ce club bizarre nous avons des genres de génies, car pour maitriser la combinaison des vents apaisés, du flux et du reflux de la marée, du ciel totalement bleu par un froid mois de novembre, du lieu de pique-nique, de la formation des équipages, du pique-nique proprement dit, je vous le dis sans aucune hésitation, c’est  impossible sans ces espèces de sorciers en prise directe avec les dieux de la mer et de la déesse Loire ! … C’est vrai que ça ne marche pas toujours aussi bien … mais cette fois, juste une prouesse.

Et que Nantes est belle vue de nos yoles ! Une pincée d’émotion sous l’arche géante du pont de Cheviré, en passant devant le port de Trentemoult engadouillé on se console un peu de celui de Couëron, les dessous rivetés de Pirmil,  les gratte-ciel de Beaulieu et déjà la plage paradisiaque de Saint Sébastien histoire de faire pisser les filles et les vieux prostatiques et de se jeter sur les brioches de Vendée. Un peu de Loire sauvage à la pointe est de l’ile, la sky line de Malakoff, Marcel Saupin relooké, les portes de l’écluse de l’Erdre, le bras de la Madeleine  complètement urbain, le temple de la justice façon Jean Nouvel, les rares piétons nous font des signaux amicaux depuis les quais, les piles oubliées du pont transbordeur, 7 yoles et une sécu amirale font des avances au Belem, il reste distant et splendide dans le soleil. Les anneaux de Buren et Bouchain sous un angle insolite. Au pied de la grue grise la zone d’évitement des cargos, le tour de l’Ile de Nantes est bouclé.

Les sept bateaux sont hissés sur la cale du CNSL, le président Hubert Jan nous ouvre amicalement le tube, mais le ciel est tellement beau que tout le temps du débarquement, apéritif généreux et pique-nique royal compris se passent au soleil. 

Le retour vers le « Paradis » n’est qu’une paisible glissade sur le tapis de la marée descendante, « Lola » roule des hanches à Basse Indre. Il est 17 h, le ballet des remorques sur la cale de Couëron, la photo de la famille tous ensembles pour une carte de vœux de ALO, le remisage des bateaux au vélodrome, le vin chaud à la cannelle de Kristel, les adieux aux filles et aux gars d’Hennebont.

Une journée formidable, un plaisir, une nécessité.